Autobiographie

 

Ma biographie est en réalité celle d’une, voire plusieurs centaines ou plus de personnes qui ont choisi le même parcours, les mêmes rêves, la même vision que moi ou peut être qui n’avait même pas de vision. J’étais, parce que je ne suis plus et ce depuis que j’ai quitté mon paradis! J’étais un être humain comme tous les autres, j’ai eu la même enfance que la plupart des gens de ma génération, une adolescence perturbée comme n’importe quelle autre personne ordinaire, j’ai par la suite abandonné les études, leur préférant les discussions au café du quartier, les bagarres à la fin des matchs de football et le domino tard tous les soirs. Je me trouvais tellement fort, tellement supérieur qu’il m’arrivait de penser que ce bled ne méritait pas d’avoir un type comme moi, j’ai commencé sérieusement à chercher une solution qui pouvait me rendre ma dignité, j’avais l’impression qu’on ne connaissait pas ma vraie valeur dans ce tiers monde ! S’évader était la seule clé, l’unique possibilité pour une personne aussi importante que moi, afin qu’elle puisse mener la vie qu’elle méritait. Une personne qui a cru pouvoir être utile dans un pays où personne ne l’a invitée, une personne qui s’est vue capable de s’imposer par son originalité (domino, bagarre ?!), une personne qui pensait avoir une intelligence dépassant de loin celle des autres au point de croire avoir trouvé le code d’accès au paradis sur terre ! L’utopie ! Je pensais avoir découvert le chemin vers l’Éden ! N’ayant jamais servi en quoi que ce soit ma patrie, je m’attendais à être servi par une autre, parce que j’étais quelqu’un de spécial. En réalité j’étais « spécial » entre eux, je ne les comprenais pas, eux non plus d’ailleurs ! J’ai beau cherché le paradis, mais je ne l’ai croisé que dans mes souvenirs ; lorsque je veillais avec mes potes jusqu’à des heures tardives de la nuit sans avoir à se soucier une seconde si nos cris et nos éclats de rire pouvaient déranger les voisins, quand je me levais le lendemain en début d’après-midi n’ayant pas la moindre idée de ce que j’allais faire de ma journée mais que finalement je trouvais toujours plus d’une personne dans mon cas cherchant quelqu’un pour lui tenir compagnie sur les briques du quartier, lorsque je me souviens que je possédais un smartphone, un ordinateur et une connexion internet chez moi, alors que je ne me rappelle pas une fois avoir eu l’idée d’aller travailler !

 

 

Ecrit par: AA.

 

Source image: https://lisecouzinier.wordpress.com/2013/03/13/poc-2013/


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