Un jour, j'ai décidé d'écrire une histoire qui parlait d'un garçon, il était un personnage silencieux et très intelligent, il ne voulait pas devenir normal, ni changer son mode de vie pathétique d'après les gens qui l’entouraient, j'ai dessiné ce personnage dans les profondeurs de mon imagination, et j'ai adoré le tableau que je venais de terminer, j’ai adoré écrire, lire et chercher encore plus pour évoluer mon histoire et la rendre plus magique, mais tout ça était avant que je me détruise l'esprit avec quelques banalités humaines qui ont complètement changé le sens de ma vie, et là j’ai commencé à penser à la mort, et  à quitter ce monde si cruel, je ne supportais plus personne, et je ne pouvais même pas me supporter, je ne me regardais plus dans la glace, et je ne pouvais pas me trouver une seule bonne qualité pour me réconforter et me dire que je mérite peut être de continuer à exister, je ne me sentais plus et je ne pouvais pas continuer à me voiler la face.

Un jour j’ai décidé de tout reconstruire, mais j’avais toujours cette maudite sensation qui me donnait envie de me suicider et d’en finir avec moi-même, je souriais, je riais, et je m’amusais même, pendant la journée, mais à la fin de celle-là après avoir fermé la porte de ma chambre sur ce monde de fous, je laissais tout sortir à la fois, ma tête explosait de pensés et de conclusions, et mon esprit commençait à se trouer de douleur, mon corps abandonné sur le lit, je ne pouvais me contrôler, des larmes coulaient, et des cries silencieux de douleurs envahissaient la pièce, je ne pouvais plus rien faire, j’ai échoué ma construction…

Je ne lisais plus, je n’écrivais point, je n’avais qu’une imagination sombre qui coulait le long de cette période sur ma peau, et me brûlait l’existence… 

un jour, je rencontre mon personnage… j’étais là à parler avec une personne très intéressante qui comprenait un peu ce que je disais, alors on avait continué à parler, même si on était silencieux, et en observant ses gestes et ses manières, je découvris que je venais de rencontrer le mort que j’avais créé, une créature perdue, vide, remplie de mystères, qui continue à exister malgré sa grande déprime et malgré l’état désastreuse de son esprit… je ne pouvais plus arrêter de penser à ça, je me sentais vivante de voir que les mortes pouvaient vivre, et pourquoi pas moi ?

Est-ce horrible de revivre après avoir compris la souffrance des autres ? Être heureux qu’ils soient malheureux ? Parce que Notre malheur est moins grave que le leur…

Ecrit par : N.Y