L’oxygène du mort
Il y avait un jour un homme mort qui prit connaissance de sa morbide situation
Résigné mais encore frétillant, il planta sec son âme
Dans un environnement plein de vie. Le voici alors pris de cours par la vivacité des couleurs
Destin de pourriture qui lentement par accointance avec la mort prit vie
Pensa-t-il ne jamais avoir à ressentir l’adjacente émotion du pétillant vivant car mort il était
Contradictio in adjecto ! Misère
Je reprends forme, je flotte, effarouché par le coercitif joug qu’est la vie. Bonheur ? Honneur ?
N’était-elle pas conduite, mon âme, par le psychopompe ?
Jusqu'aux enfers de mes folies, à travers les phantasmes démesurés de l’intuition de l’Homme
N’était-il pas apaisé, mon corps, à jamais ?
Par inaction, j’effilochais mes actions, par absorption, je contemplais mes démons
Pensées de misère endiablées, que m’avez-vous fait ?
Ecrit par: Nassim Achour.